Panorama 3

C’est à nous maintenant !

Où l’on découvre que Malte a longtemps fait partie des joyaux de la couronne.


Se prendre en photo devant une cabine téléphonique rouge ? Se balader dans Old Bakery Street ? Marcher dans les pas de la reine Élisabeth II ? Vous ne rêvez pas, vous êtes bien à Malte !






Cabine téléphonique, East Street, La Valette (Malte)

Pour comprendre, il faut remonter en 1800. À l’époque, c’est le général Bonaparte qui occupe l’archipel pour le compte de la France. Seulement les Maltais sont très mécontents de sa politique. Pourquoi ne pas appeler les pires ennemis du général à la rescousse ?

Prise de Malte par le Général Napoléon Bonaparte, Lithographie Marinet & Coucke, 1798


Bingo, les Anglais acceptent de débarquer à la demande de la population pour chasser les troupes de Bonaparte. Mais une fois cette bonne action réalisée, les nouveaux arrivants en profitent... pour s'installer ! En 1814, ils vont même jusqu’à intégrer Malte dans l’empire britannique.

La grande salle de la Sacra Infermeria (Malte)

Photo : David Bruce, James Crawford Kennedy, 1906 © Wellcome Library, Londres

Il faut dire que Malte a un emplacement stratégique. Grâce à l’archipel, l’Angleterre a une base en Méditerranée. Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, des hôpitaux y sont installés pour accueillir les soldats blessés. Pendant la suivante, l’île résiste avec courage aux bombardements ennemis. Les Anglais creusent de nombreux souterrains partout à Malte pour protéger la population. Aux Lascaris War Rooms, sous les jardins d’Upper Barrakka, ils établissent même leur lieu de commandement !

Quartier de défense anglais durant la Seconde Guerre Mondiale, Lascaris War Rooms (Malte)

1939-1945, Imperial War Museum, Londres

Pendant toutes ces années l’île a donc eu le temps d’adopter bon nombre d’us et coutumes des Anglais ! On renomme des lieux, on se met à rouler à gauche, à parler leur langue et on s’arrête désormais pour le tea time.

Pas question de tout abandonner au moment où Malte gagne finalement son indépendance en 1964. D’ailleurs, le pays a gardé la reine Élisabeth II comme cheffe d’État pendant encore 10 ans avant de devenir une République.

La princesse Élizabeth et le duc d'Édimbourg à La Villa Guardamangia, 1949-1951 (Malte)

Grâce à son passé, Malte est même devenue la destination idéale pour les séjours linguistiques. Histoire d’apprendre l’anglais… avec un peu (beaucoup) plus de soleil qu’au Royaume-Uni !