Panorama 4

Pas content, pas content !

Où l’on rencontre des lapins qui déclenchent des révoltes.


Plat de fenek moqli (lapin frit)

29 juin. En ce jour de la fête des saints Pierre et Paul, une délicieuse odeur remplit les rues de Malte. Les habitants de l’île sont en train de préparer un plat très particulier...

Son petit nom ? Le fenkata, un ragoût de lapin accompagné de spaghettis. Pour retrouver son origine, il faudrait, selon la légende, remonter au 16e siècle. À cette époque, les chevaliers de l’ordre de Malte ont interdit à la population de consommer du lapin… qu’ils préfèrent garder pour eux. Eh oui, la chasse leur permet de se maintenir en forme !

Seule exception : les Maltais ont le droit d’en déguster au moment de cette fameuse fête des saints Pierre et Paul, d’où l’invention du fenkata. Mais pour bon nombre d’entre eux, cela ne suffit pas... D’autant que l’animal aux grandes oreilles fait des ravages dans les cultures des habitants de l’île ! Ces derniers finissent même par se révolter au milieu du 18e siècle contre l’interdiction de la chasse. Les chevaliers sont donc contraints de renoncer à leur privilège...

Aujourd’hui, le délicieux fenkata est devenu le plat national de Malte. Ainsi, le 29 juin, tout le monde continue à le cuisiner, par tradition, avant d’aller le déguster lors d’un pique-nique dans les jardins de Buskett.

Mais ce n’est pas tout : l’assiette des Maltais s’est enrichie de nombreuses autres spécialités culinaires avec le temps. Les pastizzi (feuilletés à la ricotta ou aux petits pois), les lampuki (plat à base de dorade) ou les imqaret (biscuits frits fourrés à la datte) sont par exemple appréciés partout dans l’archipel. Avec une cuisine aux influences nord africaines, italiennes, méditerranéennes et britanniques, il y en a pour tous les goûts… et pour tous les budgets. En effet, ces spécialités se dégustent autant sur le pouce sur les étals des marchés que sur les tables étoilées. À vous de choisir !

Produits traditionnels de Malte